Rénovation lourde pour le lycée La Prat’s de Cluny (71), avec un défi de taille : insérer dans le bâtiment existant des modules 3D préfabriqués en bois, qui soient autant de chambres pour les futurs 240 étudiants. Option industrialisée qui a réglé nombre de problématiques récurrentes pour ce type de projet. Décryptage.
Créée par arrêté ministériel du 6 août 1903, l’École nouvelle de Cluny, aujourd’hui le lycée La Prat’s – surnom donné depuis toujours à cette école d’enseignement pratique de commerce et d’industrie –, accueille ses premiers élèves en 1905. L’internat, lui, sera terminé en 1906, année de l’inauguration officielle par Gaston Doumergue, alors ministre du Commerce. Le créateur de l’école, Pierre Dameron, expliquait par ces mots les objectifs dudit établissement : « L’essentiel est de faire entrer les jeunes gens dans l’industrie et mieux vaut les y faire entrer par la grande porte que par la petite. » Depuis, l’école, dont la construction avait été confiée à l’architecte départemental Poinet, a subi de nombreuses campagnes d’extension rénovation. La dernière en date concerne l’internat. Le conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté a, en effet, engagé un programme de rénovation très important, visant à accueillir à terme 240 élèves. Après une année d’étude, ce chantier de 9 millions d’euros va se dérouler en deux tranches de douze mois chacune. Confiée aux architectes Olivier Le Gallée et Geoffrey Setan de bÖ Architectes Associés, cette rénovation se caractérise par l’insertion dans le bâtiment existant de modules tridimensionnels préfabriqués en bois. Modules qui correspondent aux chambres repositionnées directement dans le bâti existant.
Évider le bâtiment
Pour ce projet, les architectes n’avaient aucun a priori: « Nous ne sommes pas partis du postulat modulaire, nous y sommes arrivés. » Ce choix découle en partie du très mauvais état de l’existant : « Les précédents travaux datant des années 1990 ont entraîné des problèmes d’infiltration en structure et d’affaissement. Par exemple, les…(Suite de l’article dans le magazine N°20)