Le modulaire prend de la hauteur à La Défense

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« Synapses » n’est pas seulement un mot médical désignant le siège de la transmission de l’influx nerveux. C’est aussi le nom du projet immobilier lauréat de Courbevoie, qui réunit deux tour bas carbone et modulaires.

PARIS LA DÉFENSE AMBITIONNE DE DEVENIR LE PREMIER QUARTIER D’AFFAIRES MONDIAL POSTCARBONE,

une intention concrétisée par le lancement, en mars 2022, de l’appel à projets urbains mixtes bas carbone « Empreintes ». Ce dernier porte sur la transformation de cinq emprises foncières, toutes situées à la jonction du quartier d’affaires et des secteurs résidentiels de Puteaux et de Courbevoie (92). Objectifs : exemplarité environnementale, contribution à la vie de quartier, pérennité et innovation technique. Premier lauréat, le projet « Synapses » sur le site Ségoffin, en lisière du centre-ville de Courbevoie, porté par le mandataire Pitch Immo et le Groupe GA SmartBuilding avec l’agence d’architecture Atelier(s) Alfonso Femia. Sa particularité ? Synapses sera la première tour modulaire hors-site construite en France. Selon Alexandra Blancard de Lery, directrice du développement au sein du Pôle immobilier résidentiel de GA Smart Building, outre la qualité architecturale de l’ouvrage, c’est la conception modulaire qui a fait la différence par rapport au projet concurrent : « Au-delà de toutes les qualités du hors-site, les délais de construction de cette opération ont été décisifs. Le modulaire 3D a permis de les réduire considérablement : 17 mois, 20 maximum. Pour une opération de cette envergure, c’est du jamais vu à La Défense, d’autant que nous sommes sur une parcelle très contrainte en  bordure de périphérique ». 

UN PROJET EXEMPLAIRE

Les seuils de la RE2028 sont visés, soit un bilan inférieur à 525 kg CO2eq/m2. Ce qui représente une diminution de près de 40 % de l’empreinte carbone de l’ouvrage par rapport à la construction traditionnelle. Pour y parvenir, les matériaux et procédés constructifs innovants bas carbone ont été privilégiés. Le bureau d’études Elioth, sollicité dès la phase conception, a travaillé la qualité environnementale – comprendre le confort bioclimatique, l’intégration de modules de traitement de l’air en façades, l’utilisation de matériaux biosourcés, le réemploi de matériaux à hauteur de 30 % et la végétalisation de 3250 m2 d’espaces malgré les contraintes du site. Sur le plan urbanistique et architectural, le projet se caractérise par une faille centrale qui ouvre la vue et la perspective nord-sud grâce à un jeu de gradins sur les deux façades internes. Ladite faille est rythmée par une série de terrasses et de balcons végétalisés, reliés par des escaliers en quinconce. En façade, la pierre et la céramique, choisies pour leurs hautes performances techniques, leur neutralité carbone et leur esthétisme, créent un dialogue harmonieux avec le végétal de la faille et du rooftop. Enfin, précise Alexandra Blancard de Lery : « Ce projet résidentiel est le premier à mettre en avant l’ensemble des savoir-faire de GA Smart Building et de ses filiales. » Le groupe dit maîtriser chacune des étapes : modélisation en Full BIM, production des modules 3D bois dans les usines Ossabois, des bétons ultra bas carbone dans les usines Prega, des équipements dans l’usine Equilab et des menuiseries (mur rideau) du socle dans l’usine Paquet Fontaine.