Deux ou trois bonnes raisons pour ne pas désespérer de la COP 28

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La 28e Conférence des Parties sur les changements climatiques (COP28) qui s’est tenue à Dubaï, aux Émirats arabes unis, du 30 novembre au 12 décembre 2023, a battu des records de fréquentation avec plus de 100 000 participants. Après d’âpres négociations, un accord qualifié d’historique engage l’ensemble des 195 parties dans une transition hors des énergies fossiles et affirme l’objectif de Paris de maintenir une hausse de 1,5° C. Cette édition signe également le lancement officiel du Buildings Break through par la France et le Maroc avec l’appui de l’Alliance mondiale pour les bâtiments et la construction (GlobalABC), qui instaure zéro émission pour le secteur du bâtiment d’ici 2030.

Stéphanie Obadia
directrice de Construction21

La très discutable COP28 s’est clôturée après avoir crispé… de nombreux acteurs et associations dont Construction 21. D’une part, l’événement se déroulait à Dubaï, ville peu connue pour sa sobriété et pour ses objectifs de neutralité carbone. D’autre part, la présidence de la COP28 était assurée par le ministre émirati de l’Industrie, le sultan Ahmedal-Jaber, qui n’est autre que le PDG de l’entreprise pétrolière nationale ADNOC. Coïncidence ou pas, cette COP a d’ailleurs accueilli de nombreux lobbyistes défendant les énergies fossiles, estimés à 2500, soit quatre fois plus que l’an dernier.

Une transition hors des énergies fossiles

Et pourtant, cette COP se classe parmi l’une des plus grandes jamais organisées en termes de participation avec plus de 100 000 représentants enregistrés (le double du chiffre recensé à Charm el-Cheikhen Égypte) parmi lesquels des gouvernements, ONG, entreprises et scientifiques. Pour la première fois, un état des lieux, à la suite de l’Accord de Paris (COP21), a été réalisé lors d’une COP, dont l’objectif visait à maintenir l’augmentation de la température à 1,5°C par rapport aux niveaux préindustriels. Pour y parvenir, il faudra baisser les émissions mondiales de 43 % avant 2030 par rapport à 2019. Un chantier ambitieux !

Après de multiples négociations parfois très tendues et…  (Suite de l’article dans le magazine N°24)