Le groupe Thébault mise sur le lamibois

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Acteur majeur de l’industrie du contreplaqué, le groupe Thébault, s’est lancé dans un projet ambitieux : la construction d’une usine consacrée à la production de lamibois (LVL) en France. Ce matériau, encore peu présent dans l’Hexagone, représente une opportunité stratégique pour l’entreprise familiale, qui souhaite diversifier son offre et répondre à la demande croissante de solutions de construction durable, notamment hors-site. Antoine Thébault, représentant de la troisième génération à la tête du groupe, et Mathieu Robert, expert en ingénierie bois et directeur général de l’entité LVL, dévoilent les enjeux et perspectives de ce projet, prévu pour débuter sa production en 2025.

© Antoine Thébault, président du groupe Thébault

Pouvez-vous nous rappeler l’histoire et les activités du groupe Thébault ?

Antoine Thébault : L’entreprise a été fondée par mon grand-père en 1953. Historiquement, nous sommes fabricants de panneaux contreplaqués. Nous produisons aujourd’hui 125 000m³ de panneaux, soit 50 % de la production française, avec des usines dans les Deux-Sèvres, les Landes, l’Aube, et même au Gabon. Nous exportons 70 % de nos produits vers une vingtaine de pays en Europe. L’entreprise emploie 400 personnes et réalise un chiffre d’affaires de 100 millions d’euros.

Pourquoi, en tant que spécialiste du contreplaqué, avez-vous décidé de vous lancer dans la fabrication de lamibois (LVL) ?

A. T. : Depuis vingt ans, nous envisageons le LVL, mais nous avons attendu le bon moment. Aujourd’hui, avec l’évolution des réglementations et la demande croissante de matériaux biosourcés, il est temps de se lancer. Notre expertise en déroulage et fabrication de panneaux nous donne confiance dans ce projet, même si le challenge sera difficile à relever. Il n’y a pas d’usine LVL en France ni dans le sud-ouest de l’Europe, ce qui nous place en pionniers sur ce marché.

Où en êtes-vous aujourd’hui dans le projet de construction d’usine ?

A. T. : À ce jour(juillet 2024, ndlr),nous avons…(Suite de l’article dans le magazine N°26)