La construction Hors-site en réponse au plan de relance du gouvernement

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Réindustrialiser la France grâce à la construction Hors-site, c’est possible et nécessaire.

Transition écologique, Compétitivité et Cohésion sociale sont les trois axes du plan de relance, doté de 100 Milliards d’euros. C’est le plus grand plan jamais mis en place par le gouvernement.

Transition écologique

Le bâtiment n’est pas oublié avec notamment 6,7 Md€ pour la rénovation énergétique, à cela il faut ajouter les besoins de constructions neuves. Le retard de logement traditionnellement estimé à 100 000 logements, s’est encore accentué avec la crise sanitaire. On l’estime à près de 200 000 logements. Rénover le parc immobilier, répond à  l’axe Transition écologique. La quantité de m2 à isoler se chiffre en millions, et le besoin de main d’œuvre en dizaines de milliers d’emplois. La rénovation thermique sur le chantier, pose d’un ITE par exemple (Isolation Thermique par l’Extérieur) nécessite le savoir-faire d’une main d’œuvre très qualifiée qui fait malheureusement défaut.

Compétitivité

En effet 80 % des entreprises de bâtiment peinent à recruter. Une main-d’œuvre qualifiée ne se crée pas en quelques semaines. Former quelqu’un à poser de l’ITE sur un chantier nécessite de nombreuses années, et s’avère une tâche ardue, voire presque impossible pour une main-d’œuvre issue d’un autre domaine comme l’industrie ou le commerce. Sur le second axe de Compétitivité le gouvernement souhaite que les entreprises gagnent en efficacité : “la relance est la clé de notre souveraineté économique et de notre indépendance technologique ». Par la réindustrialisation de la France, nous devons faire revenir sur le territoire des industries qui étaient parties pour d’autres cieux, nous l’avons cruellement réalisé pendant cette crise du sanitaire.

Cohésion sociale

Le troisième axe, Cohésion sociale vise à redonner de l’emploi en priorité à nos concitoyens. II s’agit entre autres, pour produire ces milliards d’euros d’éviter le trop grand recours à de la main d’œuvre détachée. Les industries traditionnelles sont bousculées. Les avions ne volent plus, Airbus annonce la suppression de 15 000 emplois, l’automobile subit un recul très net, déjà amorcé avec l’arrivée de la voiture électrique. Ne parlons pas de bateaux de croisières. Que vont devenir ces milliers d’emplois, ces usines, ces sous-traitants ? Comment par ailleurs allons-nous produire tous ces logements, rénover ses millions de m2 alors que la main d’œuvre qualifiée est manquante ? Vous l’avez compris, la solution s’appelle la construction Hors-site.

Elle répond en tout point aux trois axes du plan de relance porté par le gouvernement . – Transition écologique : la construction Hors-site réduit considérablement l’impact carbone, par l’utilisation de matériaux renouvelables comme le bois ou recyclables comme l’acier, mais également par la réduction des besoins en énergie et des déchets. Mais surtout, et c’est assez contre intuitif, par le déplacement d’une partie des heures de travail du chantier à l’usine. Savez-vous qu’en moyenne, les ouvriers habitent à 80 km du chantier alors que les ouvriers d’une usine habitent à 10 km seulement ? Logique, contrairement au chantier, l’usine étant toujours au même endroit, les ouvriers pour leur confort de vie cherchent à se rapprocher de leur lieu de travail.

Les ouvriers du chantier quant à eux, sont condamnés à passer entre 30 et 40 % de leur temps dans des camionnettes : inefficace et produit quantité d’embouteillages de CO2. – Compétitivité : si le gouvernement, à juste titre, souhaite voir revenir certaines productions industrielles sur le territoire, comme la fabrication de masques ou de produits vitaux. Ne nous faisons pas trop d’illusions, certains produits nécessitant de nombreuses heures de production comme le petit électroménager ou les produits électroniques, continueront à subir la concurrence des pays à très bas taux horaires – peu de chance de voir se rouvrir des usines pour produire des grilles pains ou des téléphones. En revanche, nous pouvons utiliser ces usines et cette main-d’œuvre pour produire des éléments à forte valeur ajoutée pour le bâtiment, comme des façades, des toitures ou des modules.