séquence interview Olivier Budin, directeur général du groupe Ipelec

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Avec le rachat d’AD-CA en 2021, le leader de l’assemblage et de la conception de groupes électriques a confirmé son intérêt pour le secteur de la construction modulaire et hors-site. Il a partagé avec nous son point de vue sur ce marché prometteur.

étude et dessin d’un dossier électrique sur modules

Pouvez-vous en dire plus sur votre activité ?

Le groupe Ipelec a été créé il y a vingt ans par Jean-Louis Robert et Michel Français, notre président actuel, avec l’objectif d’aider les constructeurs à simplifier leurs chantiers et à intégrer les normes. Nos 250 collaborateurs conçoivent et fabriquent des installations électriques, plomberie, chauffage en kits sur-mesure. Sans oublier les réseaux de VMC et les solutions connectées. Sur plus de 150 000 chantiers, nous avons ainsi généré d’importants gains de temps et de productivité tout en réduisant les déchets et les coûts de construction.

Le groupe Ipelec expose pour la première fois à Batimat. Pourquoi maintenant ?

D’abord parce qu’après deux années éprouvantes pour notre profession, nous avions envie de retrouver nos clients et nos partenaires industriels. Ensuite, parce qu’avec la RE2020, la nouvelle réglementation environnementale des bâtiments neufs, nous entrons dans une décennie de transition environnementale et d’innovation au service du « mieux construire », qui va faire la part belle aux solutions préfabriquées. Enfin, parce que nous voulions donner un coup de projecteur au magnifique travail de nos collaborateurs d’AD-CA, mobilisés au service des industriels de la construction.

Selon vous, quels sont les principaux challenges des prochaines années ?

Nous sommes très attentifs aux perspectives présentées par le marché de l’habitat. D’abord, et c’est un fait, il subsiste un déficit chronique en logements confortables, performants et durables. Ensuite, l’habitat voit sa mission se renforcer : au-delà du toit pour la famille, il devient également le bureau pour les salariés en télétravail, la station-service de recharge de véhicules électriques, la centrale solaire dédiée à l’autoproduction et à l’autoconsommation. S’ils veulent respecter les seuils progressifs de la RE2020, les acteurs de la construction et de la rénovation doivent intégrer des solutions de plus en plus ingénieuses, avec en ligne de mire la neutralité carbone.

Et de quelle façon votre groupe compte-t-il s’inscrire dans cette dynamique ?

Pour aider les industriels de la construction à améliorer la performance de leurs plateformes de production, nous nous appuyons sur nos expertises internes et sur un écosystème stable de partenaires industriels dont nous intégrons les meilleures solutions dans nos kits. En osant un parallèle avec le secteur automobile, je dirais que nous avons la fonction d’un équipementier.

Pouvez-vous nous parler de votre actualité hors-site ?

Nous avons consacré le premier semestre de cette année à renforcer la capacité industrielle d’AD-CA, afin d’accompagner efficacement le développement de l’activité de nos clients. Nous avons pour cela investi dans l’outil de production de notre site historique de Saint-Aubin-du-Plain, à proximité de Bressuire (79), et ouvert un deuxième site de production. Il sera principalement dédié à la production d’une nouvelle génération de cellules énergétiques, destinées à être intégrées en mode plug and play sur les chaînes de production de modules de nos clients, comme sur de grands projets de rénovation énergétique.

Propos recueillis par Kim Biegatch