Chez T&H nous avons une obsession : apporter aux constructeurs des solutions répondant à la fois à l’urgence des enjeux environnementaux mais aussi à l’impératif de baisser les coûts globaux de la construction. [par Alain Bejean, président de T&H]
Nous n’arriverons pas à transformer nos activités vers des modèles durables si nous ne pouvons pas associer environnement et compétitivité. Même avec la plus grande conscience des urgences environnementale, seule une frange minime du marché serait capable de payer plus cher pour être « ecofriendly ». Donc pour transformer en profondeur, il n’y a pas de choix, il faut apporter des solutions à la fois environnementales et économiques.
Atteindre ce double objectif n’est pas simple, et nous en sommes logiquement venus à un système constructif modulaire volumique [« hors-site 3D »], hautement industrialisé, sur une structure tridimensionnelle principalement bois.
D’où vient cette obsession ? Chez T&H, nous sommes des montagnards, nous voyons tous les ans l’effet du réchauffement, nous voyons chaque année nos beaux glaciers alpins se réduire rapidement. Alors, nous voulons apporter notre contribution au changement nécessaire et de par notre conception, nos bâtiments ont un très bas cout carbone. Nos clients promoteurs peuvent dire à leurs clients que ces constructions ne leur apporteront dans l’avenir aucune pénalité carbone. Car ces systèmes de pénalité carbone arriveront à l’avenir, comme sont arrivées les pertes de valeur des bâtiments anciens énergivores. [Cf. note ministérielle
en fin d’article].
Nous avons conçu un procédé de fabrication qui aboutit à des habitats prêts à vivre sans un seul litre
d’eau ; nous savons tellement que l’eau deviendra très vite une ressource rare. Ceci a d’ailleurs des effets positifs sur la qualité de nos réalisations : pas d’eau, pas de retrait donc pas de fissure. Enfin, nous sommes très fiers de fabriqué avec de la main d’œuvre 100% locale. Dans la perspective d’un développement durable, il est primordial que la création de richesse locale soit assurée par de la main d’œuvre locale, ce qui est très loin d’être le cas aujourd’hui dans le bâtiment. Chez T&H, par la productivité issue de nos modes opératoires précis et de notre investissement en formation du personnel, nous réussissons à être compétitifs en intégrant dans nos usines une main d’œuvre 100% locale.
Notre modèle industriel permet de réintégrer en usine des personnes dont le niveau de qualification les rendrait peu intégrables dans beaucoup de secteurs industriels très concurrencés par les pays low-cost, donc déjà très automatisés. Bien sûr, tout cela ne fonctionne qu’à partir du moment où nos solutions apportent de la compétitivité à nos clients constructeurs. Notre système industriel productif nous permet de réaliser des habitats finis, prêts à vivre sans aléa, dans un temps de construction divisé par 3 et avec un coût global très compétitif.
Mais pour bénéficier pleinement de ce type de solutions, et comme pour toute évolution forte dans un écosystème, l’ensemble des opérateurs doit réaliser des changements significatifs de pratiques et d’habitudes. Tout d’abord, il faut intégrer les éléments de préfabrication dès la conception. En industrie, la productivité ne se trouve pas uniquement dans le « manufacturing » mais aussi, voire principalement, dans le « Design for Manufacturing ».
Chez T&H, nous donnons aux architectes un « tutoriel » de construction pour qu’ils intègrent nos contraintes de production dès le début du projet. Un autre point fondamental est le changement de vision sur les coûts.Traditionnellement, la profession travaille sur des « coûts secs » de construction, auxquels il faut rajouter beaucoup de frais indirects, du type : les DCE, la maîtrise d’œuvre, le SPS, les coups de gestion des chantiers [eau, électricité, déchets…], les coûts d’aléa et de litige… Ces charges indirectes qui pèsent très lourd en construction traditionnelle sont très fortement réduites dans le cas du hors-site 3D, ce qui rend cette approche très compétitive. Mais pour cela, il faut bouger des lignes, et penser coût global et non plus seulement cout sec de construction.
Pour une démarche écoresponsable, de nombreuses solutions sont maintenant disponibles, celles de T&H comme celles de certains de nos confrères. A nous de travailler, et le magazine Hors Site y contribue fortement, aux changements d’habitude nécessaires sur l’ensemble de la chaine professionnelle pour pouvoir en profiter pleinement. C’est notre plus grande responsabilité.