Une architecture bien inspirée

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Dans l’hexagone, les agences d’architectes, les industriels, les aménageurs, les promoteurs se saisissent du biomimétisme dans la manière d’aborder la construction, certes encore à petite échelle.

2500 ans avant notre ère, le palmier, à l’équilibre et aux proportions parfaites inspirait déjà les bâtisseurs de l’Égypte ancienne pour la construction des colonnes de leur temple. Par imitation, ils allaient jusqu’à orner le chapiteau de la colonne d’une couronne de palmes. Le biomimétisme ne se réduit pas aujourd’hui à une vision purement esthétique, il se fonde sur une profonde connaissance des lois de la nature et s’appuie sur les stratégies fondamentales du vivant. Une démarche scientifique fonctionnelle qui
bénéficie des progrès d’observation à très petite échelle.

Le biomimétisme a un impact significatif sur l’architecture intervenant autant sur la forme que sur les matériaux et couvre un large spectre de sujets : l’allègement des structures, la résistance et l’adaptation des matériaux, les matières première, l’efficacité énergétique, le confort thermique, l’amélioration de la performance des enveloppes, la gestion de l’eau, les déchets, l’écosystème etc. « En résumé, le biomimétisme représente un puissant outil d’innovation permettant aux architectes de faire mieux qu’avec les approches conventionnelles et de proposer une architecture durable ainsi que les solutions porteuses dont nous avons besoin»,

écrit Michael Pawlyn dans Biomimétisme & Architecture. En France, le Ceebios [Centre Européen d’Excellence en Biomimétisme de Senlis] sous l’impulsion de Kalina Raskin joue un rôle clé comme structure d’intérêt général, en fédérant acteurs industriels, institutionnels et académiques. Il facilite le rapprochement et une meilleure synchronisation entre la recherche et les entreprises…