Le hors-site convoqué pour le logement

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« J’ai décrété l’urgence pour le logement en France […]. On va se battre centimètre par centimètre, mètre carré par mètre carré, pour aller chercher du logement pour les Français. On va aller chercher tous les logements possibles avec les dents. » Mais qui parle ainsi ? C’est Gabriel Attal, notre Premier ministre, lors d’une visite de chantier à Villejuif, en février dernier. Son objectif : montrer l’engagement du gouvernement en faveur de l’accès au logement. Ce qui se traduit par l’annonce d’un plan pour accélérer la réalisation de 30 000 logements dans les trois prochaines années sur 22 territoires spécifiquement désignés. Ces « territoires engagés pour le logement » comptent des zones aussi diverses que Dunkerque, Toulouse, le Pays basque… À travers cette initiative, le Premier ministre promet d’innover et de briser les « tabous » autour des pratiques traditionnelles de construction. Parmi ces innovations, la « densification douce » avec la surélévation et la transformation de bureaux en logements. Et aussi – c’est là que ça devient intéressant –, Gabriel Attal a évoqué, à de nombreuses reprises, la construction hors-site. Une première à ce niveau de l’État. Inutile de dire qu’ici, on s’en félicite. Le gouvernement semble donc prêt à encourager et à financer ces changements – en témoignent les expérimentations prévues et les aides financières proposées. Alors, allons-y sans hésiter et démontrons que ce mode constructif est l’une des réponses, sinon la réponse, pour construire et rénover vite, et surtout bien. Il s’agit avant tout de résoudre les problématiques de logement que rencontrent les Français. Car, rappelons-le, c’est un droit inscrit dans notre constitution.

Stéphane Miget