En matière d’éco-transition, les Hauts-de-France prennent de l’avance. Ici, la rénovation énergétique du bâti ancien et la réindustrialisation bas carbone avancent de concert. Ici, la construction hors site est en capacité d’apporter un début de réponse à l’urgence climatique et sociale, grâce à la massification des opérations de rénovation et au renforcement du tissu industriel, créateur d’emplois. Ici, en s’appuyant sur une dynamique collective portée par des acteurs fédérés autour du CD2E, la filière hors site est tout près d’initier un changement d’échelle à forte valeur ajoutée.
Dans les Hauts-de-France, la préfabrication et la construction hors site s’imposent comme des solutions concrètes pour répondre à l’ampleur des besoins. « La rénovation énergétique dans notre région ne peut se faire sans industrialisation des solutions. C’est la seule voie pour massifier et tenir les délais imposés par les réglementations et les objectifs climatiques », affirme Dorize Remy, référente hors site et responsable éco-entreprises au CD2E (Centre de déploiement de l’éco-transition dans les entreprises et les territoires).Cette dynamique bénéficie du cadre t des synergies créés par rev3, la troisième révolution industrielle impulsée par la région Hauts-de-France et la chambre de commerce et d’industrie, qui favorise l’émergence de projets associant innovation technologique, sobriété énergétique et relocalisation des activités.
La filière s’appuie aussi sur une coopération renforcée entre industriels, artisans et PME, réunis pour développer des solutions standardisées et évolutives intégrant les enveloppes des bâtiments et les principaux équipements (CVC, énergies renouvelables, modules techniques). « Le hors site ne se limite pas à l’enveloppe; les systèmes ENR, CVC, les pods, etc. sont intégrés pour proposer des solutions clés en main,“plugables” les unes avec les autres », rappelle Dorize Remy. Mais au-delà des gains de temps et de performance, le hors site devient aussi un moteur économique régional : relocalisation de la production, montée en compétences des acteurs, intégration des principes d’économie circulaire…(Suite de l’article dans le magazine N°29)
