Maturité atteinte

1939

Avec l’industrialisation, la préfabrication, la valorisation des bois locaux et/ou le recours au bois d’ingénierie, la construction bois est à la pointe de l’innovation et de la construction hors-site. De quoi marquer les esprits.

Le bâtiment Max Weber sur le campus de l’université de Nanterre (92) – Pascal Gontier architecte – compte cinq niveaux 100 % structure bois via un système poteaux-dalles en CLT. La cage d’ascenseur et les escaliers sont, quant à eux, en panneaux de CLT

S’il est un secteur où le mot « innovation » prend tout son sens, c’est bien celui de la construction bois. Les techniques y sont en constante évolution, offrant de multiples options pour réaliser des structures et enveloppes de bâtiments pérennes. Ce, en répondant à toutes les problématiques environnementales et réglementaires, la RE2020 et –important– les réglementations feu et sismique. Mais sa dimension écologique n’est pas son seul moteur de développement. Le bois s’impose aussi parce qu’il a de vraies qualités constructives telles que la légèreté, une inertie moyenne, ou encore la possibilité de préfabriquer. Au départ cantonné à la seule maison individuelle, son champ d’action s’est considérablement élargi. On ne compte plus aujourd’hui les bâtiments tertiaires, les équipements publics, les logements collectifs jusqu’aux immeubles de grande hauteur construits en bois.

Un essor étroitement lié à la mécanisation des process. La multiplication des centres d’usinage de charpentes a eu un impact important. D’une part, en permettant le développement de solutions industrialisées, le bois ayant désormais accès à des marchés jusque-là réservés à l’acier ou au béton. D’autre part, en favorisant la réalisation de charpentes complexes, la préfabrication complète de panneaux de façade et de caissons, ainsi que la construction modulaire. L’innovation porte également sur le process industriel. Exemple avec Techniwood et son centre d’usinage 6 faces, sans retournement de panneaux ni manutention.

lamellé-croisé

Aujourd’hui, ce sont les panneaux de bois lamellé-croisé (CrossLaminated Timber/CLT) qui font l’actualité. Ils sont de plus en plus utilisés en Europe pour des bâtiments de plus de quatre étages. En France, c’est Le Toit Vosgien, à Saint-Dié-des-Vosges (88), qui a innové en 2013 avec un R+7 (ASP Architecture). Depuis, les projets intégrant du CLT se sont multipliés. Intéressant pour la construction en hauteur, il se révèle également très…(Suite de l’article dans le magazine N°20)