Biodôme, un musée vivant

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Le concept novateur du Biodôme s’inspire de la biophilie, dans sa texture, et son mouvement pour produire une architecture qui rapproche l’humain et la nature. Une paroi translucide préfabriquée représente le point d’orgue de cet espace immersif.

MARC CRAMER hall d’entrée

Le cabinet d’architecture KANVA, co-fondé par les architectes Rami Bebawi et Tudor Radulescu, a remporté en 2014 le concours international d’architecture pour donner une nouvelle vie à la structure un peu fatiguée du Biodôme – un bâtiment construit en 1973, inauguré en 1976 pour les Jeux olympiques de Montréal. Un défi d’ingénierie pour donner une nouvelle vie au Biodôme en décloisonnant notamment certains espaces tout en célébrant le bâtiment d’origine. Cela comprend la retouche du Biodôme, du planétarium, de l’insectarium et du jardin botanique du complexe. Un projet de revitalisation nommé The Migration 2.0, soit un outil immersif de sensibilisation et d’éducation à la complexité des environnements naturels, en particulier dans le contexte actuel d’urgence climatique.

Ce musée réinterprète la fonction d’une institution publique tournée vers le vivant. À cet égard, Biodôme abrite plus de 200 espèces animales et 800 végétales provenant des différentes longitudes du continent américain. Un travail mené de concert avec les biologistes et les vétérinaires a permis aux architectes de se plonger dans les us et coutumes des animaux. Par exemple, en étudiant les prouesses architecturales de l’animal, on a laissé les castors sculpter eux-mêmes le bois, qui a ensuite été séché et utilisé pour tapisser l’intérieur de la hutte.

« Notre mandat était d’améliorer l’expérience immersive entre les visiteurs et les écosystèmes distincts du musée, ainsi que de transformer les espaces publics du bâtiment. Ce faisant, nous avons fièrement embrassé le rôle que joue le Biodôme dans la sensibilisation des humains aux subtilités des milieux naturels, en particulier dans le contexte actuel du changement climatique et à l’importance de comprendre ses effets. » commente Rami Bebawi. En passant le hall d’entrée, le visiteur découvre… (Suite de l’interview dans le magazine N°14)