La briqueterie européenne Vandersanden entend conquérir le marché français avec Robobrick, un système robotisé de collage de plaquettes de parement destiné à la construction hors site. Le procédé offre gain de temps, réduction des erreurs et optimisation des ressources humaines.

La briqueterie Vandersanden, à l’origine belge, est encore peu connue en France. Elle souhaite se faire une place sur le marché hexagonal et apporte avec elle Robobrick. Ce système industriel est destiné à la construction hors site. « Il s’agit d’une solution complète de collage automatique des plaquettes de parement sur différents supports, du béton aux ossatures bois en passant par l’isolant », détaille Timothy Cuypers, responsable commercial clients industriels chez Vandersanden.
JUSQU’À 20 M² DE PAREMENT PAR HEURE
Robobrick est beaucoup plus rapide et efficace qu’une solution traditionnelle, assure Timothy Cuypers. La machinerie est directement intégrée et adaptée aux procédés de production neufs ou existants du client, en 2D comme en 3D, « pour s’adapter à un maximum de chantiers ». « Si l’on compare une construction traditionnelle, où les briques sont maçonnées manuellement sur chantier, avec un bâtiment où elles sont préposées hors site, on peut facilement gagner huit à neuf mois sur le planning. »
Un robot peut poser en moyenne 8 m² par heure, mais peut aller jusqu’à 20 m² par heure, en fonction de la configuration en usine et du nombre de robots à la manœuvre. Une rapidité d’exécution qui pèse dans la balance, dans un contexte de forte demande de logements neufs, note l’expert. Selon une étude réalisée par l’Union nationale des aménageurs (UNAM) la France aurait besoin de près de 400 000 logements supplémentaires par an d’ici 2030.
UN SYSTÈME À VALEUR INTÉGRÉE
Outre l’argument gain de temps, le procédé limite le nombre de va-et-vient sur chantier, le taux d’erreurs de mise en œuvre, et permet aussi de pallier le manque de main-d’œuvre qualifiée. Le concept, présenté comme un système à valeur intégrée, inclut bien sûr les produits : les plaquettes en brique, les plaquettes d’angle, les plaquettes de semelle, collées à la colle époxy bicomposant, ainsi qu’un calepinage spécifique, adapté sur mesure à chaque client. En effet, le système est animé par le logiciel baptisé Brick Design, une brique indispensable au fonctionnement du système, comme l’explique Timothy Cuypers : « Il prend en charge tout le calepinage : la disposition des briques, l’estimation des plaquettes d’angle, la quantité de colle, et tous les éléments nécessaires pour recouvrir un support donné, en tenant compte des ouvertures existantes comme les portes et les fenêtres. »
Robobrick s’accompagne aussi d’une expertise : Warranty Hub (plateforme centrale de garantie) assure le contrôle qualité en ligne et garantit le bon fonctionnement du système chez le client. Selon l’entreprise, le retour surinvestissement (ROI) d’un Robobrick est estimé à deux-trois ans.
Lucien Brenet