La construction hors-site, le bol d’oxygène tant attendu dans l’immobilier

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Dans un parc de logements sinistrés – déficit de constructions, promoteurs à l’arrêt –, la solution, encore jeune, de la construction en hors-site semble la méthode la plus sérieuse pour sortir de cet enlisement. Encore faut-il convaincre les acteurs du chantier rétifs à ce nouveau mode constructif. Un peu de pédagogie s’impose.

Pascal Chazal,
CEO du groupe Hors Site

On parle de plus en plus de construction en hors-site, mais si les attentes sont grandes, les craintes le sont tout autant! Si la construction en hors-site se développe, que va devenir mon métier, s’interrogent certains ? Que je sois architecte, maçon ou plombier, vais-je pouvoir continuer à exercer mon métier et gagner ma vie ?

Un chantier, c’est une masse phénoménale de complexités. Depuis les normes d’urbanisme, les normes environnementales, acoustiques, incendie ou de mobilité, la complexité est à tous les étages. Un bâtiment, c’est aujourd’hui seulement 30 % de gros œuvre et 70 % de lots techniques et architecturaux, alors qu’il y a quarante ans la proportion était inverse. Les bâtiments se sont dramatiquement complexifiés, mais nous n’avons pas changé nos méthodes et encore moins nos organisations. Nous avons tous cru que les outils digitaux allaient nous aider à progresser, le BIM en particulier. Depuis dix ans, de nombreux investissements ont été réalisés, des outils sont apparus, mais rien n’a changé, la courbe de la productivité ne s’améliore pas, elle a même tendance à baisser (*étude McKinsey), là où tous les autres domaines progressent.

Nous n’avons d’autre choix que de changer nos méthodes, elles sont descendantes. Un terrain, un programme, une équipe de maîtrise d’œuvre, un projet, un DCE (dossier de consultation des entreprises), une consultation… (Suite de l’article dans le magazine N°25)